L’Art et l’archéologie

( Edition intégrale ) annoté

Nonfiction, History, Reference, Historiography, Civilization, Ancient History
Cover of the book L’Art et l’archéologie by Ernest Vinet, Didier (Paris) 1874
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Author: Ernest Vinet ISBN: 1230002982885
Publisher: Didier (Paris) 1874 Publication: December 8, 2018
Imprint: Language: French
Author: Ernest Vinet
ISBN: 1230002982885
Publisher: Didier (Paris) 1874
Publication: December 8, 2018
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Language: French

On trouvera un peu de tout dans ce volume, formé avec des articles de journaux et de revues. J’ai suivi l’exemple que me donnait la littérature contemporaine, qui remet sous les yeux du public, en manière de livre, et sans le moindre scrupule, des pages depuis longtemps oubliées.

L’art et l’antiquité, tel est le fond principal de ces études ; et les morceaux qui semblent le plus s’en éloigner s’y rattachent d’une façon ou de l’autre. Il y a là une sorte d’unité qui répond à ce que pourraient demander les lois de la composition littéraire.

Le goût de l’antiquité grecque, l’amour de sa sculpture, m’ont dicté un certain nombre de pages. J’ai parlé de l’art grec avec feu, je dirais presque avec reconnaissance : je dois à sa contemplation quelques-uns des meilleurs moments de ma vie.

Les articles sur les missions scientifiques, sur l’Institut archéologique de Rome, sur le Musée britannique et l’Asie Mineure, etc., etc., ne sont, pour ainsi dire, que le reflet de ce qui a été pour moi pendant bien des années la première de mes occupations ; je veux dire l’étude des monuments dans leurs rapports avec les religions, étude complétée par l’observation du mouvement archéologique, surtout à l’étranger.

À la fin de 1858 j’entrai au Journal des Debats. C’était un privilège, je me suis hâté d’en jouir. Toutes les fois que l’occasion s’est offerte, je l’ai saisie pour présenter à des lecteurs d’élite quelques-unes des faces de la science, objet de mes predilectiohs. Mais ce qui était pour moi la grande affaire s’est trouvé au second rang le jour où j’ai été appelé à créer la bibliothèque de l’École des Beaux-Arts : à partir de ce moment, des travaux d’un autre ordre sont devenus des devoirs. et même des soucis.

Le plus souvent les circonstances, ou bien certaines impressions particulières m’ont mis la plume à la main. Par exemple, ce que j’ai dit des peintures de Saint-Germain des Prés, cette grande œuvre d’Hippolyte Flandrin, est la suite de mes étroites relations avec un artiste que j’ai beaucoup admiré, beaucoup aimé. Agréé un jour en qualité d’auxiliaire de la Commission du Dictionnaire de l’Académie des Beaux-Arts par Halévy, alors Secrétaire perpétuel de cette Académie, je me suis Vu sous le charme de l’esptit le plus fin, le plus orné, doublé d’un talent supérieur, et j’ai esquisse le portrait de cet aimable maître : Élu membre de l’Institut archéologique de Rome, j’ai pu pénétrer jusqu’au duc de Luynes, protecteur zélé de la section française, et je me suis appliqué à bien mettre en lumière ce type grave et triste, d’un vrai savant, grand seigneur ; ami de la solitude et fort ombrageux.

L’article sur les paradis profanes – je n’ai pas cru devoir l’exclure – tranche sur le ton des autres, justement parce qu’il témoigne d’un sentiment plus intime, plus profond. Il nous dit qu’il est des jours où le souvenir de ceux qui ne sont plus remue nos âmes avec une puissance nouvelle. Dans une de ces heures de tristesse, j’ai voulu savoir ce que notre occident payen avait pu rêver sur les demeures de la mort ; puis l’idée m’est venue d’en retracer l’histoire.

J’ai laissé tels qu’ils étaient ces articles d’art et de critique littéraire, car ils expriment fidèlement quels furent pendant vingt années mes sentiments, mes opinions, mes goûts, dans leurs variétés et dans leurs nuances. D’ailleurs, je sais mal dissimuler, et s’il m’avait fallu les modifier, me servir de la gomme ou de l’estompe pour effacer ou atténuer certains traits un peu durs, quelques touches trop vives peut-être, je les aurais gâtés.

On a lu ces études à l’époque où elles ont été publiées dans le Journal des Débats et dans quelques Revues ; du moins certains indices m’autorisent à le croire. Trouveront-elles encore des lecteurs ? C’est une espérance, peut-être même n’est-ce qu’une illusion. J’attends.

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On trouvera un peu de tout dans ce volume, formé avec des articles de journaux et de revues. J’ai suivi l’exemple que me donnait la littérature contemporaine, qui remet sous les yeux du public, en manière de livre, et sans le moindre scrupule, des pages depuis longtemps oubliées.

L’art et l’antiquité, tel est le fond principal de ces études ; et les morceaux qui semblent le plus s’en éloigner s’y rattachent d’une façon ou de l’autre. Il y a là une sorte d’unité qui répond à ce que pourraient demander les lois de la composition littéraire.

Le goût de l’antiquité grecque, l’amour de sa sculpture, m’ont dicté un certain nombre de pages. J’ai parlé de l’art grec avec feu, je dirais presque avec reconnaissance : je dois à sa contemplation quelques-uns des meilleurs moments de ma vie.

Les articles sur les missions scientifiques, sur l’Institut archéologique de Rome, sur le Musée britannique et l’Asie Mineure, etc., etc., ne sont, pour ainsi dire, que le reflet de ce qui a été pour moi pendant bien des années la première de mes occupations ; je veux dire l’étude des monuments dans leurs rapports avec les religions, étude complétée par l’observation du mouvement archéologique, surtout à l’étranger.

À la fin de 1858 j’entrai au Journal des Debats. C’était un privilège, je me suis hâté d’en jouir. Toutes les fois que l’occasion s’est offerte, je l’ai saisie pour présenter à des lecteurs d’élite quelques-unes des faces de la science, objet de mes predilectiohs. Mais ce qui était pour moi la grande affaire s’est trouvé au second rang le jour où j’ai été appelé à créer la bibliothèque de l’École des Beaux-Arts : à partir de ce moment, des travaux d’un autre ordre sont devenus des devoirs. et même des soucis.

Le plus souvent les circonstances, ou bien certaines impressions particulières m’ont mis la plume à la main. Par exemple, ce que j’ai dit des peintures de Saint-Germain des Prés, cette grande œuvre d’Hippolyte Flandrin, est la suite de mes étroites relations avec un artiste que j’ai beaucoup admiré, beaucoup aimé. Agréé un jour en qualité d’auxiliaire de la Commission du Dictionnaire de l’Académie des Beaux-Arts par Halévy, alors Secrétaire perpétuel de cette Académie, je me suis Vu sous le charme de l’esptit le plus fin, le plus orné, doublé d’un talent supérieur, et j’ai esquisse le portrait de cet aimable maître : Élu membre de l’Institut archéologique de Rome, j’ai pu pénétrer jusqu’au duc de Luynes, protecteur zélé de la section française, et je me suis appliqué à bien mettre en lumière ce type grave et triste, d’un vrai savant, grand seigneur ; ami de la solitude et fort ombrageux.

L’article sur les paradis profanes – je n’ai pas cru devoir l’exclure – tranche sur le ton des autres, justement parce qu’il témoigne d’un sentiment plus intime, plus profond. Il nous dit qu’il est des jours où le souvenir de ceux qui ne sont plus remue nos âmes avec une puissance nouvelle. Dans une de ces heures de tristesse, j’ai voulu savoir ce que notre occident payen avait pu rêver sur les demeures de la mort ; puis l’idée m’est venue d’en retracer l’histoire.

J’ai laissé tels qu’ils étaient ces articles d’art et de critique littéraire, car ils expriment fidèlement quels furent pendant vingt années mes sentiments, mes opinions, mes goûts, dans leurs variétés et dans leurs nuances. D’ailleurs, je sais mal dissimuler, et s’il m’avait fallu les modifier, me servir de la gomme ou de l’estompe pour effacer ou atténuer certains traits un peu durs, quelques touches trop vives peut-être, je les aurais gâtés.

On a lu ces études à l’époque où elles ont été publiées dans le Journal des Débats et dans quelques Revues ; du moins certains indices m’autorisent à le croire. Trouveront-elles encore des lecteurs ? C’est une espérance, peut-être même n’est-ce qu’une illusion. J’attends.

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