Léonore, ou l'amour conjugal

Fiction & Literature, Classics
Cover of the book Léonore, ou l'amour conjugal by Jean Nicolas Bouilly, Jean Nicolas Bouilly
View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart
Author: Jean Nicolas Bouilly ISBN: 1230000222817
Publisher: Jean Nicolas Bouilly Publication: March 4, 2014
Imprint: Language: French
Author: Jean Nicolas Bouilly
ISBN: 1230000222817
Publisher: Jean Nicolas Bouilly
Publication: March 4, 2014
Imprint:
Language: French

EXTRAIT:

SCÈNE PREMIÈRE.

MARCELINE, JACQUINO.

MARCELINE, (repassant et regardant à la porte à chaque fois que l'on frappe.)

FIDÉLIO ne revient point.... Ça n'est pas étonnant; il avoit tant de courses, tant de commissions à faire !... oh d'puis queuqu'tems le pauvre garçon a ben du mal... Enfin c'est aujourd'hui qu'mon père doit fixer l'jour de mon mariage avec lui !... J'ai dans l'idée que, de tous les jours de ma vie, celui-là s'ra le plus joli... Comme nous f'rons gentiment nos affaires ! Fidélio toujours porte-clefs, avec la survivance de mon père; et moi blanchisseuse des prisonniers; métier où tout est gain dans ce château.

PREMIER COUPLET.

Fidélio, mon doux ami, Qu'il me tarde d'être ta femme ! Fille, hélas ! ne peut qu'à demi Avouer c'qui s'passe en son âme: Mais sans rougir te caresser, Dans mes bras pouvoir te presser, Te dire a chaque instant: je t'aime....

(Elle pousse un profond soupir et porte la main sur son coeur.)

Si le seul espoir du bonheur, De plaisir, fait battre mon coeur, Qu'est-ce donc (bis.) que le bonheur même ?

DEUXIÈME COUPLET.

Accord, fidélité, repos; Oui, tel sera notre partage; Et bientôt d'jolis p'tits marmots Viendront embellir not' ménage. Il me semble déjà les voir Sur nos genoux, grimper, s'asseoir, Et nous balbultier: je t'aime....

(Elle porte encore la main à son coeur en poussant le plus tendre soupir.)

Si le seul espoir du bonheur, De plaisir, fait battre mon coeur, Qu'est ce donc (bis.) que le bonheur même ?

JACQUINO.

Si je n'ai pas ouvert ce matin cette porte deux cents fois... je ne m'appelle pas Eustache-Innocent Jacquino... (à Marceline.) Enfin l'on peut causer. (On frappe.) Encore !.... impossible de quitter ce maudit guichet, impossible ! (il va ouvrir.)

MARCELINE, à part.

Il va sans doute me parler encore de son amour, tenons-nous bien.

View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart

EXTRAIT:

SCÈNE PREMIÈRE.

MARCELINE, JACQUINO.

MARCELINE, (repassant et regardant à la porte à chaque fois que l'on frappe.)

FIDÉLIO ne revient point.... Ça n'est pas étonnant; il avoit tant de courses, tant de commissions à faire !... oh d'puis queuqu'tems le pauvre garçon a ben du mal... Enfin c'est aujourd'hui qu'mon père doit fixer l'jour de mon mariage avec lui !... J'ai dans l'idée que, de tous les jours de ma vie, celui-là s'ra le plus joli... Comme nous f'rons gentiment nos affaires ! Fidélio toujours porte-clefs, avec la survivance de mon père; et moi blanchisseuse des prisonniers; métier où tout est gain dans ce château.

PREMIER COUPLET.

Fidélio, mon doux ami, Qu'il me tarde d'être ta femme ! Fille, hélas ! ne peut qu'à demi Avouer c'qui s'passe en son âme: Mais sans rougir te caresser, Dans mes bras pouvoir te presser, Te dire a chaque instant: je t'aime....

(Elle pousse un profond soupir et porte la main sur son coeur.)

Si le seul espoir du bonheur, De plaisir, fait battre mon coeur, Qu'est-ce donc (bis.) que le bonheur même ?

DEUXIÈME COUPLET.

Accord, fidélité, repos; Oui, tel sera notre partage; Et bientôt d'jolis p'tits marmots Viendront embellir not' ménage. Il me semble déjà les voir Sur nos genoux, grimper, s'asseoir, Et nous balbultier: je t'aime....

(Elle porte encore la main à son coeur en poussant le plus tendre soupir.)

Si le seul espoir du bonheur, De plaisir, fait battre mon coeur, Qu'est ce donc (bis.) que le bonheur même ?

JACQUINO.

Si je n'ai pas ouvert ce matin cette porte deux cents fois... je ne m'appelle pas Eustache-Innocent Jacquino... (à Marceline.) Enfin l'on peut causer. (On frappe.) Encore !.... impossible de quitter ce maudit guichet, impossible ! (il va ouvrir.)

MARCELINE, à part.

Il va sans doute me parler encore de son amour, tenons-nous bien.

More books from Classics

Cover of the book Jugend ohne Gott by Jean Nicolas Bouilly
Cover of the book Frühe Erzählungen 1893-1912: Wie Jappe und Do Escobar sich prügelten by Jean Nicolas Bouilly
Cover of the book Ivanhoe by Jean Nicolas Bouilly
Cover of the book Storia d'Italia dal 1789 al 1814. Tomo V by Jean Nicolas Bouilly
Cover of the book Gemma en Partners by Jean Nicolas Bouilly
Cover of the book Une page d'amour by Jean Nicolas Bouilly
Cover of the book A Fairy's Blunder by Jean Nicolas Bouilly
Cover of the book Слон и Моська by Jean Nicolas Bouilly
Cover of the book Poèmes évangéliques - La Tempête by Jean Nicolas Bouilly
Cover of the book Los misterios de la jungla negra by Jean Nicolas Bouilly
Cover of the book Cuentos by Jean Nicolas Bouilly
Cover of the book The Fruit of the Tree by Jean Nicolas Bouilly
Cover of the book Heart of the Sunset by Jean Nicolas Bouilly
Cover of the book Oeuvres (Traduites Par Charles Baudelaire) by Jean Nicolas Bouilly
Cover of the book Le Maître de la lumière by Jean Nicolas Bouilly
We use our own "cookies" and third party cookies to improve services and to see statistical information. By using this website, you agree to our Privacy Policy